Certains joueurs remplacent leur grip dès les premiers signes d’usure, alors que d’autres superposent plusieurs surgrips avant chaque match. La Fédération internationale de tennis ne précise aucune limite sur le nombre de couches autorisées sur le manche. Selon les modèles, l’épaisseur varie du simple au triple, modifiant la sensation en main et la transmission des vibrations.
La composition des accessoires évolue régulièrement pour répondre aux exigences de confort, d’absorption et de durabilité. Des détails souvent négligés influencent pourtant le contrôle et la confiance lors de l’impact avec la balle. Chaque choix façonne le ressenti du joueur.
Grip ou surgrip : quelles différences essentielles pour le joueur de tennis ?
Sur les courts, choisir entre grip et surgrip ne relève pas du simple détail. La raquette de tennis s’adapte à chaque main, mais la logique des accessoires reste immuable. Le grip, plus épais, s’installe directement sur le manche. C’est la base, le socle de la prise en main. Il marque durablement la raquette, impose sa texture à chaque frappe et se vend généralement à l’unité. La dépose et la pose demandent un peu de patience.
Le surgrip, ou overgrip, vient en renfort par-dessus. Plus fin, il s’installe et s’enlève en un clin d’œil. Son rôle : ajuster la sensation selon la transpiration, la météo ou simplement selon l’envie du moment. Les surgrips s’achètent en lots, leur renouvellement fréquent garantissant une adhérence optimale et une gestion efficace de l’humidité. Remplacer un surgrip ne prend qu’un instant, là où changer le grip d’origine nécessite méthode et minutie.
Voici les distinctions à connaître pour bien choisir :
- Grip : il forme la base du manche, affiche une épaisseur supérieure, résiste dans le temps et s’achète à l’unité.
- Surgrip : il s’ajoute au-dessus, reste plus fin, se remplace souvent et se vend par lots.
Superposer un surgrip modifie la taille du manche, ajoutant typiquement 1,5 mm d’épaisseur. Ce petit écart suffit à personnaliser le diamètre selon la taille de la main, le style de jeu ou le besoin de contrôle. Le grip assure la stabilité, le surgrip apporte souplesse, fraîcheur et renouvellement du toucher. L’équilibre entre les deux façonne la confiance à chaque échange : chaque détail peut faire la différence sur le terrain.
À chaque main son confort : matières, épaisseurs et textures à la loupe
Le mariage parfait entre main et manche s’appuie d’abord sur un choix de matières. Les puristes se tournent vers le grip cuir : rigide, dense, il transmet avec précision chaque vibration, mais reste peu performant face à la sueur. Les grips synthétiques séduisent par leur souplesse et leur capacité à absorber l’humidité. Pour les surgrips, la majorité des fabricants misent sur le polyuréthane (PU), offrant douceur, adhérence et facilité de remplacement.
Les grandes marques, Wilson, Babolat, Head, Yonex, Tecnifibre, multiplient les variantes d’épaisseurs et de textures. Un surgrip épais privilégie le moelleux, parfois au détriment du ressenti de la balle. À l’inverse, un modèle plus fin permet de sentir chaque impact, au prix d’un peu moins de confort. Les textures aussi varient : lisse pour favoriser la glisse, micro-perforée pour une absorption accrue, ou à relief pour renforcer l’adhérence dans les moments de tension.
Les avancées technologiques ne sont pas en reste. Certains surgrips arborent des traitements spécifiques : Soft Touch, Players Dry, Moisture Tac… Autant de solutions pour garder la main sèche, même sous la chaleur estivale. Le choix de la couleur n’a rien d’anecdotique : il permet de repérer d’un simple coup d’œil l’état d’usure ou de différencier les types de surgrip déjà posés.
Épaisseur, matière, texture, innovation : chaque détail intervient dans la quête de confort et d’adhérence. Un surgrip bien choisi peut faire basculer un match, point après point.
L’impact du choix sur la prise en main et la performance sur le court
La distinction entre grip et surgrip dépasse la seule question de pose ou d’épaisseur. Sur le terrain, ce choix façonne la prise en main, la puissance et le contrôle. Un grip neuf, bien posé, garantit une base solide et confortable. Il amortit les vibrations, protège la main et encourage la détente musculaire, ce qui fluidifie le geste.
Le surgrip, de son côté, ajuste la configuration idéale. Ajouter un surgrip permet d’adapter la taille du manche à la main, chaque couche supplémentaire ajoutant environ 1,5 mm en diamètre. Cette variation, même minime, modifie la sensation, réduit le glissement et limite les risques de tennis elbow. Protéger la paume des ampoules, absorber la transpiration, préserver le grip d’origine : autant de raisons concrètes qui prolongent la durée de vie de l’équipement et renforcent la confiance dans la raquette.
Voici les principaux bénéfices à considérer concernant grip et surgrip :
- Absorption de l’humidité : un surgrip adapté chasse la moiteur, sécurise la frappe.
- Personnalisation : textures, couleurs, épaisseurs… chaque joueur module selon ses besoins et sensations.
- Changement rapide : le surgrip se remplace en quelques minutes, sans outil, pour une adaptation immédiate.
La main ne triche pas : une prise nette, un manche bien dimensionné, et la précision s’installe. Le grip pose les fondations du confort, le surgrip affine l’ajustement. Ensemble, ils forment un duo discret mais déterminant, capable de distinguer le joueur hésitant du compétiteur affirmé.
Comment déterminer la solution la plus adaptée à votre pratique ?
La réflexion autour du choix entre grip et surgrip varie selon l’expérience, la fréquence de jeu et la sensation recherchée. Pour qui débute, le grip d’origine suffit souvent : posé une fois, rarement changé avant plusieurs saisons, il offre une prise stable et rassurante. Le surgrip, vendu en lots, devient utile dès que la main commence à transpirer ou qu’un toucher différent est recherché.
Le joueur aguerri affine ses préférences : surgrip changé après chaque partie ou même à chaque entraînement. Cette régularité n’est pas un détail : elle garantit une prise constante, une gestuelle fiable lors des points décisifs. Les joueurs expérimentés n’hésitent pas à superposer plusieurs surgrips pour retrouver exactement la sensation voulue, ajustant l’épaisseur au millimètre près pour ne rien laisser au hasard.
Certains critères concrets guident le choix :
- Le prix : le grip, vendu à l’unité, revient plus cher et requiert un remplacement soigneux. Le surgrip, proposé par lots, s’impose comme une solution adaptable, rapide et économique.
- Le type de jeu : lifteurs, adeptes du service-volée, joueurs de fond de court… chacun module sa configuration entre confort, absorption et personnalisation.
Le rythme de remplacement du surgrip, la nature du grip de base, la morphologie et la sudation de chaque joueur orientent le choix. Bien choisir, c’est accepter d’expérimenter, de se fier à la sensation immédiate dans la paume. La raquette, elle, ne ment jamais : la main sent instantanément quand l’accord parfait est trouvé.
Au bout du manche, il y a bien plus qu’un simple ruban : il y a la passerelle entre le joueur et la balle, la promesse d’un geste sûr, d’un point qui bascule. Et parfois, c’est ce détail-là qui fait tourner le match.